H/commerce, la pratique dédiée au commerce de détail de l’agence de pub et média Havas Village a réalisé une étude auprès de 500 Belges confinés sur les changements et les attentes des citoyens en matière de consommation et vis-à-vis de leurs enseignes avant le déconfinement.
Magasins locaux et marques propres
L’étude révèle que la consommation se recentre sur l’essentiel. 60% des Belges font moins d’achats et 80% ne font que des achats utiles. Cette étude fait également ressortir l’émergence des commerces de proximité, et la nouvelle dynamique des marques propres. 36% des sondés se concentrent sur les marques distributeurs. Enfin, l’éclosion de l’e-commerce est forte, particulièrement chez les plus jeunes avec plus de 55% des 18-34 ans qui déclarent faire plus d’achats en ligne qu’auparavant.
Un tiers des Belges disent ne manquer de rien, ils ne sont que 30% à ressentir un manque vis-à-vis des restaurants et 12% pour les vêtements.
Les consommateurs valident en masse l’effort des distributeurs pour répondre à leurs attentes de consommation. Ils sont plus de 80% à être également satisfaits de leur communication.
Peur de contamination
Mais les angoisses des Belges liées à la peur de la contamination sur les lieux de distribution ressortent également de l’étude. Même s’ils ont perçu les efforts substantiels consentis par les enseignes, dont ils sont 83% à reconnaître la bonne application des règles de sécurité, la peur reste très forte. 57% disent craindre de devoir faire la file et 63% des belges déclarent ne pas se sentir en sécurité en magasin, par crainte de contamination…
Cette étude montre que cette période de confinement est vécue de façon très différente selon que les Belges sont en télétravail ou en chômage partiel. 43% ont le sentiment que leur consommation est radicalement différente par rapport à d’habitude majoritairement ceux qui sont en chômage partiel (et ils représentent 30,5% des sondés vs 29% qui se rendent au travail et 40,5% qui télétravaillent). Les personnes en chômage partiel sont aussi plus inquiètes que toutes les autres populations sur de nombreux aspects y compris la sécurité dans les magasins.
La famille d’abord
Il y aura un après crise, mais les belges sont pragmatistes et loin d’être idéalistes. Ils appréhendent une dégradation de leur situation, anticipent des dépenses plus modestes (à 58%) et leur principale aspiration est sociale et familiale avec un recentrage anticipé sur une consommation plus ancrée localement.
Est-ce que tout va changer ?
La réalité dépend bien entendu de la durée du confinement, des conditions du déconfinement et de la reprise de l’offre économique bien avant la demande mais on peut d’ores et déjà anticiper que cette crise, d’une soudaineté, d’une violence et d’une profondeur inégalée va transformer pour longtemps les comportements citoyens et de consommation.
Parmi les enseignements, 57% des Belges sont en manque de balades dans les boutiques et 42% déplorent ne plus pouvoir discuter avec leurs commerçants habituels. « Dans un contexte d’automatisation des supermarchés, de baisse du nombre de caissières, de livraison par drones, ce retour au physique est un signal positif pour les magasins, en période de confinement mais surtout pour la suite. Le plaisir de se rendre en magasin a encore du sens pour les Belges », constate Christian de la Villehuchet, Global Chief Integration Officer du groupe Havas, et initiateur de h/commerce.
Pour plus d’information, vous pouvez télécharger ici l’étude complète.
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