Les récepteurs numériques pour le DAB+ obligatoires pour les radios dès 2023 en Flandre, le ministre Dalle envisage des licences temporaires de diffusion numérique pour les radios locales

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Le DAB+ a fait ses preuves en Belgique francophone, comme expliqué dans notre récent article sur l’étude d’IPSOS. Mais la Belgique néerlandophone n’est pas en reste concernant la transition vers la radio numérique : un nouveau décret radio de la Communauté flamande rend le DAB+ obligatoire à partir de 2023.

À cette date, tous les postes de radio FM devront être équipés d’un récepteur numérique en Flandre. De plus, les constructeurs automobiles seront tenus de fournir le DAB+ dans chaque nouveau véhicule. Ces dispositions font partie du décret radio adopté mercredi soir par le Parlement Flamand, à l’initiative du ministre flamand des médias, Benjamin Dalle (CD&V).

Le nouveau décret sur la radio vise en premier lieu à simplifier le paysage radiophonique. La réglementation dépassée sur les organismes régionaux de radiodiffusion est abolie. En pratique, ces radios régionales n’existent plus car elles sont désormais organisées en radios nationales du fait de leur coopération. Le nombre de types d’organismes de radio est ainsi réduit à trois au lieu de quatre : les radiodiffuseurs nationaux, de réseau et locaux.

Licence numérique temporaire pour la radio locale

Il y a environ un mois, l’organisme flamand de régulation des médias (VRM – Vlaamse Regulator voor de Media) a révoqué la licence de Norkring pour l’exploitation de la chaîne de télévision numérique 10. La députée CD&V Karin Brouwers a demandé au ministre des médias Dalle si la chaîne libérée ne pouvait pas être utilisée pour les stations de radio et si les stations de radio locales « ne pouvaient pas être emmenées dans le train numérique ». Selon le ministre Dalle, la libération de la chaîne en question crée effectivement des opportunités. Le ministre du CD&V a chargé son administration d’étudier si (et comment) il peut être utilisé pour le DAB+.

Dalle ne veut pas anticiper cette enquête, mais à court terme, il veut travailler avec des licences de diffusion temporaires pour la DAB+ pour les acteurs locaux. Il fait élaborer un cadre à cette fin. Ce cadre pourrait encore prendre quelques mois. De plus, Norkring peut toujours contester la décision du VRM au Conseil d’État. « Les licences de diffusion temporaires sont donc soumises à une éventuelle décision du Conseil d’État. »

À plus long terme, le ministre du CD&V veut élaborer un plan de fréquences numériques pour les radios locales et organiser un « concours de beauté » pour attribuer les fréquences sur la base de tests qualitatifs. Les parties intéressées devront soumettre un dossier et un jury évaluera les dossiers. Les acteurs ayant le meilleur dossier seront récompensés pendant cinq ans.

Karin Brouwers est satisfaite des démarches du ministre. « Depuis la révision du décret sur la radio en 2016, nous avons fait pression pour que les stations de radio locales aient accès au numérique. Nous savons tous combien le média radio est important pour les nouvelles, la musique, l’information et le divertissement. La radiodiffusion locale avec des informations proches des gens crée également des liens au sein d’une communauté et reste donc un média important. S’il y a plus d’écoute numérique, nous devons donner aux radios locales la possibilité de se préparer dès maintenant à cet avenir numérique ».