Sondage à grande échelle sur l’impact de la crise du coronavirus sur le secteur événementiel

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Le secteur de l’événementiel en Belgique prévoit une perte de chiffre d’affaires de 54% en 2020 par rapport à 2019. Les organisateurs de l’événement estiment la perte à 1,3 milliard d’euros et les fournisseurs d’événements s’attendent à perdre plus de 3,6 milliards d’euros.

C’est le résultat d’une enquête nationale menée par le centre d’expertise Impact public de la Haute Ecole KdG à l’initiative d’Experience Magazine et des fédérations ACC Belgium, BESA, BECAS et Febelux, avec le soutien de VisitFlanders et EventFlanders.

Le sondage a été réalisé par 1.119 organisations. Cela représente plus d’un tiers de toutes les organisations qui sont professionnellement impliquées ou actives dans l’organisation d’événements, de conférences, de foires, de festivals, d’incitations et/ou de meetings pour plus de 50 % de leur chiffre d’affaires. Les recherches précédentes du centre d’expertise montrent que le secteur des événements en Belgique emploie 80.000 personnes et organise environ 77.000 événements chaque année.

Neuf organisations sur dix pensent que, dans la situation actuelle, elles ne peuvent pas continuer plus de six mois sans se retrouver dans de graves problèmes financiers. Fin mars 2020, pas moins de 65% de ces organisations pensaient que les mesures de soutien actuelles ne seraient pas suffisantes.

Nécessité de mesures de soutien à long terme

« Les événements ne peuvent pas simplement être relancés, et peut-être pas du tout comme ils l’étaient avant la crise », souligne Christine Merckx du centre d’expertise. « Il faut des mois de planification pour se remettre sur les rails et laisser les premiers événements avoir lieu. Il y a donc un grand besoin de mesures de soutien à long terme. »

Le souci est également considérable, poursuit Christine Merckx : « Aujourd’hui, de nombreuses incertitudes subsistent. Quand les mesures relatives aux événements seront-elles levées? Les visiteurs se contenteront-ils de visiter les événements comme auparavant ? Devrons-nous reconsidérer la forme actuelle des événements ? En tant que centre d’expertise, nous voulons quantifier l’impact à long terme, formuler des idées et engager un débat. »

Le ministre flamand du Tourisme Zuhal Demir reconnaît également que le secteur aura besoin d’un soutien à plus long terme. « Le gouvernement flamand travaille sur une histoire forte, pleine d’espoir et de recrutement qui contribuera à faire en sorte que les citoyens laissent la crise derrière eux. Un secteur événementiel florissant associé à une politique événementielle ambitieuse est un instrument crucial à cet effet et contribue à la relance de l’économie, du tissu social et de l’image internationale de la Flandre. »