
Publication officielle des chiffres de la pige quantitative CIM-MDB pour les six premiers mois de l`année et très vite une évidence: la crise est bien là, avec un marché média en régression globale de 6% en valeur brute. Car il faut rappeler que la pige MDB n`est pas un indicateur financier, mais une mesure de la valeur tarifaire des campagnes: cette évolution négative peut donc être plus aiguë encore dans la réalité des montants effectivement investis par les annonceurs. Pratiquement tous les médias sont concernés, y compris Internet, qui ne nous avait pas habitués jusqu`ici à une telle évolution.
Responsables principaux du recul: banques, automobiles, mais aussi les médias, qui ont réduit leur présence publicitaire. On note dans cette période une relative bonne tenue des produits de grande consommation qui n`ont clairement pas arrêté de communiquer.
Enfin, deux éléments relativement positifs,
selon des comparaisons internationales, la Belgique serait assez bien placée: le recul des
investissements est bien pire dans d`autres pays européens
certains indicateurs annoncent une reprise timide, qui pourrait ouvrir la voie à un marché média moins déprimé que durant ces 6 premiers mois de 2009.
En très bref :
Valorisation du marché média déjà négative en chiffres courants (-3%), elle descend à -6% en chiffres constants et dans un scénario prudent.
Même les médias digitaux encaissent la crise, quoique moins lourdement que d`autres.
Peu de chances de redressement sur le 2e semestre.
Dans ce contexte morose, relatif dynamisme de la distribution et des annonceurs en grande consommation. Par contre, finance et automobile sont clairement mal orientés.
Macro-économiquement, la reprise s`annonce. Mais il y a peu de chances qu`elle se marque à court terme par une croissance des investissements dans les médias.