La part du gâteau réservée aux médias imprimés s’est, ces cent dernières années, considérablement réduite. Invariablement, une part de plus en plus importante de ce gâteau a été servie aux médias qui se sont développés avec l’apparition de certaines technologies telles que la radio, le cinéma ou la télévision. Renoncer à une part de ce gâteau ne fait jamais plaisir mais, lorsque vous en représentez la plus large part, il est possible de s’y faire.
Avec l’apparition, en Belgique, de la télévision commerciale, cela fut beaucoup plus douloureux. Celle-ci eut pour effet que les médias imprimés perdirent leur position de leader aussi bien auprès des consommateurs que des annonceurs publicitaires. Ce qui constituait alors un business model sûr pour les médias imprimés (support papier, grand tirage, beaucoup de publicité et à des tarifs avantageux) commença à montrer d’évidents signes de faiblesse.
La digitalisation et la mutation des médias et des comportements de lecture mirent les médias imprimés dans un état d’urgence. Les manières de travailler d’alors n’ayant pu répondre aux nouveaux besoins, le secteur de l’édition faisait face à un choix: s’adapter ou disparaitre.
Malgré la diminution spectaculaire de la part de marché réservée aux éditeurs dans le paysage des médias, ceux-ci démontrent une étonnante force de résistance. Effectivement, la résistance dont ils font preuve est cruciale afin que leur contenu, le capital réel de chaque société d’édition, fasse l’objet d’une commercialisation adéquate.
Demeure la question de savoir comment cette commercialisation adéquate du contenu, abstraction faite du média ou de la plateforme, peut être transposée dans un business model viable.
Ce media-seminar aura pour but de montrer, d’une part, comment plusieurs éditeurs belges se sont adaptés à ces défis nouveaux. D’autre part, il permettra à notre keynote speaker Andy Cowles de nous donner un aperçu de la manière avec laquelle les Anglo-saxons se sont adaptés. Davantage de connaissances sont-elles nécessaires? Sontils mieux armés que nous? Peut-on apprendre quelque chose de l’approche anglo-saxonne?
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