Restructurations aux Editions de l’Avenir : Le CA de Nethys propose de retenir l’offre d’IPM, les réactions sont contrastées

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Le conseil d’administration de Nethys propose de retenir l’offre d’IPM pour le rachat de L’Avenir, Moustique et Télé Pocket, a-t-il annoncé jeudi par communiqué.

Nethys a lancé en début d’année la procédure de vente de L’Avenir (Editions de l’Avenir SA), de Proximag (L’Avenir Advertising SA), de Moustique et Télé Pocket (L’Avenir Hebdo SA). À l’issue d’une première sélection, quatre candidats avaient été retenus pour poursuivre les négociations: Fidelium Partners pour l’ensemble des titres, IPM Group pour L’Avenir, Moustique et Télé Pocket, le groupe Rossel pour Proximag et, enfin, Roularta Media Group pour Moustique et Télé Pocket.

Jeudi, le CA de Nethys a proposé de retenir l’offre formulée par IPM Group pour le rachat de L’Avenir, Moustique et Télé Pocket, « qui permettrait d’adosser ces deux titres à un partenaire industriel capable de garantir leur futur en soutenant leurs projets stratégiques ».

L’accord prévoit que la société des Editions de l’Avenir cède à IPM Group la branche d’activité de presse (L’Avenir) et Nethys les parts qu’elle détient dans L’Avenir Hebdo (Moustique – Télé Pocket). Les immeubles appartenant aux Editions de l’Avenir ne font pas partie de la vente et restent donc la propriété du groupe Nethys, précise le CA.

L’offre doit encore être soumise à la société-mère de Nethys. Elle sera ainsi présentée lundi à l’ensemble des administrateurs d’Enodia, a précisé à l’agence Belga la présidente de son conseil d’administration, Julie Fernandez Fernandez. Les documents seront consultables du 15 au 17 juillet dans la matinée et un vote pourrait donc avoir lieu dans l’après-midi du 17 juillet.

L’annonce de ce rachat a suscité des réactions contrastées. Du côté de la Centrale Nationale des Employés (CNE), on s’inquiète : « Nous ne faisons pas de procès d’intention aux candidats qui étaient en lice pour la reprise du journal, et n’avons aucune exclusive, mais nous ne savons pas si les demandes des syndicats ont été entendues, de même que celles de la coopérative qui doit être intégrée dans le nouveau Conseil d’administration. Le personnel sort à peine d’une restructuration douloureuse, les syndicats n’accepteront pas une nouvelle braderie de l’emploi. » Le CNE espère être consulté avant la décision finale d’Enodia.

La Société des Rédacteurs (SDR), quant à elle, reste « attentive » à l’offre d’IPM : « Nous serons attentives au projet qui doit se construire, au respect de toutes les rédactions mais aussi de toutes les équipes de L’Avenir, qui ont tenu le navire à flots malgré les turbulences ». La SDR espère que le nouvel actionnaire « profitera de la formidable occasion qu’il a d’intégrer à son groupe de presse la coopérative Notre avenir, créée par le personnel de L’Avenir, ses lecteurs, sympathisants, des communes, etc. »

Enfin, le CA de Notre Avenir est soulagé de voir la procédure de vente avancer, « tant celle-ci s’avère nécessaire pour (…) la nomination de nombreux postes vacants, dont celui d’un rédacteur en chef » et pour « déterminer un plan stratégique de développement à long terme ». La coopérative prévient toutefois: elle ne se contentera pas d’une « participation au rabais, symbolique » dans la mise au point de ce plan de développement.

Source : Belga.