Seen from Space: Images d’une mobilité en convalescence

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Durant la période de confinement, nous avons pu constater que le principe « open data » était encore très relatif en ce qui concerne la mobilité. Difficile de trouver des données fraîches et granulaires qui reflètent l’évolution drastique des déplacements pendant le confinement en Belgique. Ça et là, quelques solutions ont émergé, jamais totalement satisfaisantes, mais c’était « mieux que rien ».

L’une de ces sources est le « Community Mobility Reports » de Google. Ces données sont compilées en fusionnant anonymement les itinéraires de tous ceux qui ont activé la « fonction de localisation » sur leur smartphone. Ces voyages sont croisés avec une typologie des lieux, celle qui constitue la base de Google Maps. Il en résulte des variations par type de déplacement, établies par rapport à une base de référence, calculée pour les premières semaines de 2020.

Nous avons agrégé ces fluctuations quotidiennes par semaine. Cela montre une forte augmentation du nombre de courts trajets, à proximité immédiate du domicile. Cette tendance disparaît maintenant progressivement et nous revenons peu à peu à une situation normale. La rubrique « Grocery & Pharmacy » trahit la frénésie de stockage d’avant le confinement, puis une chute drastique des Shopping Trips, qui reviennent eux aussi à la normale ces dernières semaines. Le nombre de déplacements de loisirs a également chuté de manière drastique (à -80 %), mais il atteint à nouveau un sommet avec la réouverture de cafés, de restaurants et de lieux culturels. Le plein air (Parks) bénéficie à la fois de l’assouplissement du confinement et de la météo très clémente (pour rappel, la référence est établie sur les mois d’hiver). Après un creux très marqué, les courbes relatives aux transports en commun et aux déplacements professionnels tendent doucement vers la croissance, mais télétravail et distanciation sociale obligent, ce sont les deux domaines où la récupération par rapport à la situation d’avant est la moins avancée.

Bien sûr, ces données peuvent être remises en question : sur leur représentativité, sur la classification, sur l’absence de volumétrie… La liste est longue des failles que l’on peut rencontrer avec ces infos Google. Reste qu’elles donnent un aperçu crédible d’une mobilité belge en récupération du choc Covid. Une situation dont tous les acteurs de l’out-of-home doivent se réjouir.

Rédaction: MM.