SiS, la radio mythique des années 80, fera son grand retour le 21 janvier prochain

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Sis

Disparue des ondes depuis 1988, SiS, radio mythique des années 80, reviendra dans le paysage audiovisuel belge le 21 janvier. Ce retour se fera dans un premier temps sur le web, mais des demandes de fréquences FM et DAB+ seront aussi introduites auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

SiS, l’une des deux premières grandes radios indépendantes de Belgique (avec Radio Contact), était apparue en juillet 1980, faisant ainsi tomber le monopole de la RTBF, avant d’être stoppée dans son élan 8 ans plus tard pour cause de faillite. Toujours restée en contact depuis lors, une grande partie de l’équipe de l’époque s’est lancé le pari fou de revenir après 30 ans de silence radio, mais dans une version 2.0 cette fois. Une application sera aussi mise à disposition des auditeurs.

« Le choix du digital n’est pas anodin », indique Michel Brunelli, cofondateur de SiS. « Depuis le Covid, 38% de l’écoute en Flandre est digitale et, en Wallonie, il y a plus de 35% d’augmentation d’écoute en digital. »

À partir du 21 janvier, nombre d’animateurs et journalistes historiques, parmi lesquels Claude Moniquet, Philippe Soreil ou encore Michel Brunelli, alias Lucifer, reprendront donc du service pour SiS.

Un programme fidèle à ses origines et provocateur

En semaine, deux boucles de programmes de 4 heures, l’une en journée, l’autre en soirée, proposeront des condensés de musique et de chroniques. « Ces boucles pourraient aussi être reprises sur les ondes d’autres radios indépendantes belges », se réjouit Michel Brunelli, qui précise que deux chroniqueurs interviendront chaque heure. Le week-end, la place sera laissée à des émissions plus thématiques, dont la mythique « Honte des ondes », talk show libertin, qui avait fait polémique à l’époque et avait fait l’objet de poursuites judiciaires.

SiS conservera donc l’esprit provocateur de ses débuts mais s’inscrira aussi résolument dans le 21e siècle en intégrant les nouvelles technologies et en proposant du contenu vidéo en prolongement de la radio.

« Nous avons conscience qu’aujourd’hui la radio ne suffit plus. C’est pourquoi nous avons autant investi dans la radio que l’image », explique Michel Brunelli. L’équipe s’est donc notamment dotée de caméras et de green keys (fonds verts), entre autres pour développer certaines chroniques radios dans un format vidéo plus long. La visibilité de ces contenus sera assurée sur Facebook, Instagram ou encore YouTube.

Pour mener à bien ce projet, l’équipe s’est autofinancée. « L’investissement matériel est payé et les frais de fonctionnement sont déjà assurés pour un an », souligne Michel Brunelli. « Les chroniqueurs sont défrayés et les techniciens payés mais notre but est d’assurer une rémunération pour tous assez rapidement comme nous l’avons toujours fait par le passé. »

Source : Belga.