Neuf Belges francophones sur dix ont eu au moins un contact hebdomadaire avec une marque de la RTBF en 2023, selon une étude menée par Profacts pour le compte de la radiotélévision publique auprès des 16 ans et plus.
Le groupe s’est également réjoui d’audiences en hausse tant sur le linéaire que sur le numérique. Ce secteur du digital va d’ailleurs être remanié dès le mois de février, avec la transformation de RTBF.be en RTBF Actus, en parallèle de RTBF Auvio, consacré à l’audio et la vidéo.
« Tant en télévision qu’en radio ou sur Internet, la RTBF s’est positionnée en 2023 comme l’un des principaux groupes médiatiques en Belgique francophone », s’est réjoui Xavier Huberland, directeur du pôle médias. En télévision, les chaînes publiques ont rassemblé en moyenne 26,1% de part d’audience sur les 4 ans et plus selon les chiffres du CIM, faisant de la RTBF le groupe leader au sud du pays, devant RTL Belgium (22,3%).
En radio, les stations de Reyers mènent également, selon les chiffres provisoires jusqu’en juin 2023, avec 36% de part d’audience sur les 12 ans et plus, contre 26% pour RTL Belgium et 21% pour NGroup. Sur le numérique, « Auvio est le deuxième service de streaming/vidéo à la demande en Wallonie et à Bruxelles, derrière Netflix », a ajouté Xavier Huberland. L’offre de podcasts a aussi connu un rebond avec un quart d’émissions téléchargées et/ou écoutées en plus entre 2022 et 2023.
Le nombre de vues de contenus de la RTBF sur les réseaux sociaux a, enfin, grimpé de 4% sur un an, principalement en raison de l’avènement des Shorts (vidéos courtes et verticales) sur YouTube et de la progression d’Instagram et de TikTok chez les jeunes. « Cela reste important pour notre média pour toucher un public plus jeune, qui peut être ainsi amené à accéder aux programmes de la RTBF sur nos propres plateformes. Il est nécessaire de garder cette visibilité, même si ce n’est pas directement une vue sur notre portail », a confié Xavier Huberland, qui a confirmé l’arrivée d’un format 9/16 sur Auvio afin de diffuser des vidéos verticales sur la plateforme.
En 2024, le groupe public compte principalement mettre l’accent sur les prochaines élections avec une offre spécifique destinée aux jeunes, en plus des émissions d’information habituelles. Le sport revêtira également une importance particulière avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris et les championnats d’Europe de football et d’athlétisme, parmi les principales compétitions diffusées sur l’antenne publique. La récente offensive de RTL Belgium, qui a notamment récupéré les droits télévisés de plusieurs compétitions de hockey sur gazon ou de courses cyclistes flamandes, n’est pas pour inquiéter Xavier Huberland. « Nous restons évidemment attentifs, car nous devons faire face à des acteurs plus globaux également, au niveau international », a-t-il répondu. « Nous avons une offre large, particulièrement sur le sport féminin. Chaque année, nous définissons nos priorités et on se doit d’être réactif sur les sports historiques de la RTBF. »
Les divertissements seront aussi au programme avec une nouvelle saison de Drag Race lancée dès jeudi et le concours Eurovision de la chanson avec Mustii en tant que représentant belge. Une nouvelle saison du programme de danse The Dancer est à l’étude, a confirmé Xavier Huberland. Les séries belges seront enfin au programme de l’année avec une saison supplémentaire pour Trentenaires et Pandore, alors que d’autres fictions maison devraient être annoncées à la mi-février.
La principale nouveauté de cette nouvelle année sera le changement de nom du site internet de la RTBF. Alors qu’Auvio restera la plateforme de l’audio et de la vidéo, en direct et à la demande, le site d’informations RTBF.be deviendra dès la mi-février RTBF Actus, toujours accessible à la même adresse. Ce changement est destiné à apporter « plus de cohérence dans nos contenus, et apporter toutes les actualités au public, de l’information générale à celle concernant nos chaînes, le bien-être, le sport, etc. », a expliqué Marie-Paule Lemmens, responsable des applications et sites internet dans le groupe public.
Source : Belga.
