Rapport annuel 2022 : La VRT mise sur le digital, une plus grande diversité et moins de contrats d’exclusivité

FacebookTwitterLinkedIn

La VRT vient de présenter son rapport annuel 2022 à la commission des médias du Parlement flamand. Il en ressort que l’entreprise publique atteint des résultats et des progrès remarquables à mi-parcours de son contrat de gestion en cours (2021-2025). Cependant, les défis digitaux sont particulièrement importants car le marché des médias devient de plus en plus international. C’est pourquoi la VRT souhaite poursuivre sa transformation afin de rester un diffuseur public ayant un impact sociétal majeur en 2030.

Les chiffres du rapport annuel montrent que la VRT a été un guide pour tous les Flamands en 2022. Quelques résultats : en 2022, la VRT a atteint chaque semaine 90% des Flamands (âgés de 12 ans et plus). Cela représente une augmentation de 5% ou points par rapport à l’objectif convenu dans le contrat de gestion avec le gouvernement flamand. La VRT a largement atteint tous les groupes cibles pertinents avec des pourcentages supérieurs à la norme de 75%. Avec son offre d’information, la VRT a touché chaque semaine 82,4% des Flamands, soit une augmentation de 7% ou points par rapport à la norme. Grâce à son offre d’information sur les réseaux sociaux, la VRT a atteint chaque semaine plus des trois quarts des jeunes (76,6%) avec les actualités de la VRT. On peut penser à nws.nws.nws sur Instagram (maintenant 309.000 abonnés) et Karrewiet sur TikTok (maintenant 316.900 abonnés). Les ambitions digitales de la VRT sont de plus en plus visibles et audibles. VRT MAX atteint déjà 1 million de Flamands par semaine et est devenu une chaîne média complète avec 457.361 vidéos lancées par jour et plus de 160 podcasts.

Les gens se sentent concernés par une offre lorsqu’ils s’y reconnaissent. C’est pourquoi la VRT mène une politique ambitieuse en matière de diversité et d’inclusion. Ainsi, la part de personnes d’origine étrangère à l’écran est passée à 12,2% en 2022. En 2021, elle était de 9,5%. En misant sur les sous-titres et la langue des signes flamande, la VRT rend également son offre de plus en plus accessible aux malentendants et aux sourds.

Frieda Brepoels, présidente du conseil d’administration de la VRT : « 2022 a été l’année où la VRT a innové, pris des décisions et maintenu sa mission d’être un diffuseur public de qualité. Nous sommes fiers de ce que la VRT fait pour la société flamande, reconnaissants pour la confiance continue de notre public et curieux de ce que l’avenir réserve a la VRT. »

Frederik Delaplace (photo), directeur général délégué de la VRT : « Dans une année marquée par une guerre très proche, une véritable crise énergétique, une inflation galopante et un durcissement continu du débat sociétal, la VRT a placé sa mission d’informer, d’inspirer et de connecter au centre de ses préoccupations plus que jamais. La VRT choisit donc la voie du changement. Cela sera encore plus nécessaire demain qu’hier si nous voulons continuer à atteindre les utilisateurs des médias avec tous nos talents. »

La VRT nourrit l’ambition de proposer à chaque habitant de la Flandre et de Bruxelles une offre d’informations, de culture, d’éducation, de sport et de divertissement. Différents chiffres soulignent le succès de cette mission sociétale : 85,3% des personnes ayant été en contact avec l’offre KMSKA de la VRT estiment qu’il est bon que le diffuseur public consacre des programmes à l’ouverture du KMSKA et aux musées flamands. Grâce à cette attention combinée aux conseils de musées donnés dans « Het verhaal van Vlaanderen », les ventes de pass au musée ont augmenté. Une étude d’impact sur l’émission « Taboe » a révélé que 51% des Flamands ont déclaré avoir appris quelque chose sur des groupes de population spécifiques grâce au programme. Le format a déjà été vendu dans 9 pays. 55,9% de tous les enfants flamands ont dessiné 4 points sur leur main dans le cadre de l’action « Stip it » pour montrer que le harcèlement n’est pas acceptable.

Karen Donders, directrice de la mission publique, des talents et de l’organisation : « La société est toujours le point de départ de ce que fait la VRT. En 2022 également, les thèmes sociétaux ont été un fil rouge à travers l’offre de toutes nos marques, avec des classiques réconfortants tels que ‘De Warmste Week’ (VRT), ‘Stip it’ (Ketnet, Radio2, MNM) et ‘Taboe’ (VRT 1), ainsi que nos EDUbox, mais aussi avec des reportages et des actions inspirantes dans les programmes radio comme ‘De wereld van Sofie’ (Radio 1), ‘Kawtar & Keyaert’ (MNM) et ‘Weldoeners’ (Radio2). »

La VRT souhaite continuer à jouer un rôle sociétal important avec une large portée. Les personnalités télévisées jouent un rôle crucial à cet égard. « Ce sont nos porte-étendards, nos ambassadeurs, nos conteurs hors pair avec lesquels nous atteignons presque tous les Flamands au quotidien. Une émission historique comme ‘Het verhaal van Vlaanderen’ ne réalise pas la moitié de son audience sans Tom Waes, un programme révolutionnaire comme ‘Taboe’ ne peut pas fonctionner sans Philippe Geubels« , peut-on lire dans le communiqué de presse. La VRT offre dans son rapport annuel une transparence sur le nombre de contrats d’exclusivité, qui sont au nombre de 19, soit le même nombre que l’année précédente. Deux femmes de plus figurent sur la liste cette année. La VRT est donc bien en voie de parvenir à une meilleure équité entre les genres, ce qui se reflétera également à l’écran. L’ajout de deux contrats dans la catégorie la plus élevée est lié à une utilisation accrue des personnalités télévisées et à leur rémunération liée aux performances, et non à des rémunérations d’exclusivité plus élevées. Frederik Delaplace : « D’ici fin 2025, nous visons un portefeuille qui reflète mieux la diversité de la société et qui est conforme aux économies que nous devons réaliser. Nous visons moins de contrats d’exclusivité et une équité entre les genres. »

La VRT avance dans le digital

En 2022, la VRT s’est concentrée sur son avenir. Ainsi, la transition de VRT NU à VRT MAX a été un moment clé pour l’offre digitale de la VRT. La VRT a renforcé sa stratégie de marque et sa stratégie digitale avec VRT MAX et VRT NWS comme deux plateformes digitales centrales. VRT MAX est la première plateforme en Flandre où l’on trouve à la fois des vidéos, du contenu digital et de l’audio. La portée de VRT MAX a continué d’augmenter en 2022, avec en moyenne 457.361 vidéos lancées par jour. Frederik Delaplace : « La combinaison de la vidéo, de l’audio et du contenu digital sur VRT MAX semble fonctionner. La VRT a à nouveau conquis une place – encore modeste – dans la journée médiatique moyenne des vingt à trente ans. Nous continuons à aspirer à une meilleure connexion avec les jeunes et la population active, des groupes qui consomment les médias différemment par rapport à il y a cinq ans, par exemple. »

Une belle confiance en la modernisation de Radio2

Radio2 reste de loin la plus grande station de radio en Flandre, avec plus de 1,1 million d’auditeurs quotidiens, ce qui est vraiment unique en Europe. Pour maintenir cette position, une marque comme Radio2 doit également veiller à attirer suffisamment de nouveaux auditeurs pour succéder à la génération actuelle. Il ne s’agit pas de se détourner des auditeurs plus âgés, car aucune autre station de radio n’atteint autant de personnes âgées que Radio2. C’est plutôt le signe d’une grande confiance dans la valeur ajoutée d’une station comme Radio2. Les actualités régionales digitales touchent de plus en plus de Flamands. Les nouvelles régionales représentent déjà 25% de la consommation d’actualités sur VRT NWS. Ainsi, Radio2 et VRT NWS répondent non seulement aux évolutions des habitudes médiatiques, mais aussi au fait que de plus en plus de Flamands vivent, travaillent et résident dans différentes régions. Frederik Delaplace déclare : « Une modernisation comme celle de Radio2 demande du temps, les auditeurs doivent s’y habituer, surtout pour un média aussi ancré dans les habitudes que la radio. Nous constatons cependant, grâce aux nombreuses réactions sur l’application, que les auditeurs de Radio2, qu’ils soient anciens ou nouveaux, apprécient également les nouveaux programmes. Mais nous sommes à l’écoute du signal et nous allons entamer un dialogue avec les auditeurs au cours des prochains mois pour améliorer encore notre offre. »

Financement structurel du service public

Si les changements dans les comportements médiatiques se poursuivent au même rythme que lors des deux premières années et demie du contrat de gestion, la VRT devra continuer à innover et à investir pour rester pertinente en 2030. À ce stade, l’intelligence artificielle et les ChatGPT seront probablement déjà dépassés. Pour réaliser cela, la VRT demande un dialogue sur le sous-financement structurel du service public. Avec son plan de transformation et sa digitalisation accélérée, toute l’organisation a montré qu’elle croit en son avenir et travaille à le façonner. Les conditions financières dans lesquelles la VRT (et d’autres médias) opèrent aujourd’hui sont si différentes de celles connues au moment de la conclusion du contrat de gestion qu’un débat s’impose. Le service public souhaite engager une discussion sur une plus grande flexibilité de ses activités et une solution structurelle à son financement.

Connecté avec tous

Le service public continue de travailler avec ardeur pour atteindre son ambition élevée de créer un impact social et économique avec des programmes de qualité sur toutes les plateformes pertinentes. Les nouvelles collaborations, l’assurance de la visibilité de notre offre (par exemple, sur les smart TV et dans les voitures) et l’espace financier jouent un rôle crucial à cet égard. Le rapport annuel 2023 donne un aperçu de quelques plans ambitieux et passionnants pour l’avenir, telles que des initiatives remarquables dans le domaine de la sagesse digitale, davantage de contenus en ligne et des fictions fortes et de qualité. Le service public se prépare également pour l’année électorale 2024, où 550.000 Flamands pourront voter pour la première fois. Est-ce au service public de les convaincre de l’importance de la démocratie ? Et si oui, comment ? Ivan De Vadder, vétéran de la VRT NWS, et la journaliste jeune Louise Hoedt unissent leurs forces pour informer en profondeur les nouveaux électeurs.