Le kern doit décider de la concession de presse concernant la distribution des journaux et des magazines. Des intérêts majeurs sont en jeu

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La distribution des journaux et magazines aux abonnés est cruciale pour les éditeurs de presse. La diminution constante du nombre de point de vente exerce une pression énorme sur les ventes de journaux et de magazines à l’unité. La vente d’abonnements est une forme de revenus stable pour les éditeurs. La livraison fiable de chaque exemplaire est une préoccupation majeure.

De plus, le coût de cette distribution est un facteur important pour les éditeurs qui sont déjà confrontés à l’augmentation du prix du papier et du coût du personnel.

Le gouvernement a toujours voulu soutenir les éditeurs par le biais de compensations et de subsides à la distribution. L’objectif est de continuer à garantir la diversité de l’offre média. C’est la base du pluralisme dans une démocratie.

Le gouvernement doit décider de l’attribution de la concession pour la distribution des journaux et des magazines. Jusqu’à aujourd’hui, cette concession a été attribuée à bpost.

Les intérêts des différents acteurs sont vastes et souvent contradictoires. Les conséquences de cette décision sont en même temps incertaines.

Le gouvernement veut également continuer à soutenir la diversité, mais aussi à sauvegarder ses intérêts dans bpost. La garantie de l’emploi est très sensible à quelques mois des élections. Donner de l’argent du contribuable à des acteurs privés est très sensible.

Les éditeurs souhaitent une qualité de distribution sans augmentation majeure des coûts de distribution.

Bpost souhaite naturellement maintenir l’activité et assurer l’emploi.

Les nouveaux prestataires PPP et Proximy s’en tiennent aux précédents avis positifs pour l’appel d’offres en leur faveur. Malgré l’incertitude sur la qualité et l’emploi.

Les syndicats veulent le statu quo pour protéger les conditions d’emploi. Le déplacement de l’emploi vers de nouveaux concessionnaires s’effectuera probablement dans des conditions d’emploi moins favorables.

Les citoyens veulent que l’argent du contribuable soit bien dépensé et que leurs journaux et magazines arrivent dans leur boîte aux lettres à heures fixes. Les médias numériques sont souvent une bonne réponse au besoin d’information, mais les supports papier restent très appréciés.

Enfin : « Une société a intérêt à un minimum de lecture collective » (propos de François le Hodey). Les médias éditoriaux (numériques, mais surtout papier) contribuent à construire une communauté dans la lutte contre la fragmentation due à la domination des médias sociaux.

Excitant ! La décision suivra bientôt.