La World Federation of Advertisers (WFA) a publié le rapport semestriel Outlook. Ce rapport brosse un aperçu des hausses/baisses des prix des médias au cours de l’année écoulée et pronostique l’évolution des prix au cours de l’année à venir.
N’y allons pas par quatre chemins : l’année 2023 a été relativement coûteuse en termes d’achat de médias. Nous vous disions déjà au mois de juin que la hausse de prix attendue cette année pour le principal média du pays, la télévision, se chiffrerait à environ 9,2%. Cinq mois plus tard, il s’avère que nous avions même sous-évalué la tendance haussière, puisque la publicité télévisée devrait terminer l’année sur une augmentation de 10,4%.
Le out-of-home connaît, lui aussi, une reprise importante, après s’être trouvé au creux de la vague durant la pandémie de covid. L’augmentation considérable de la demande de communication via ce média, propulsée entre autres par le DOOH, implique également l’une des plus fortes hausses de prix pour l’affichage cette année. Ce dernier est suivi par la radio qui, comme nous le savons, reste l’une des clés de voûte de la communication dans le paysage médiatique belge.
Les perspectives pour l’année prochaine sont plus clémentes. Si la télévision a connu la plus haute inflation cette année, elle devrait, selon les prévisions, connaître une inflation plus faible d’à peu près 5% en 2024.
Si l’on fait le bilan de cette année, le marché belge est loin d’être le seul à avoir souffert. Aux Pays-Bas, nos voisins ont dû faire face à une inflation des prix de la publicité télévisée près de 4 points de pourcentage supérieure à celle de la Belgique. L’Allemagne et la France ne sont pas en reste. On note, par contre, une (forte) déflation de ce média au Royaume-Uni. À titre informatif : la Turquie a rapporté pour 2023 un taux d’inflation du coût de la télévision de pas moins de 126,3%.
Si l’on s’intéresse aux prévisions pour l’année prochaine en Belgique, comparativement aux autres marchés de l’UE, on constate que notre pays si situe au même niveau que les autres marchés, avec une inflation moyenne des médias comprise entre 4 et 5%. Pour la énième année consécutive, on note un effondrement des prix de la presse écrite au Royaume-Uni. Le print est frappé par une baisse de la demande depuis plusieurs années, bien qu’il ait plusieurs fois démontré ses atouts sur notre marché.
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