Seen from Space : Online privacy, la plupart des Belges connaissent

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Il est probable que nos compatriotes n’appliquent pas toujours et partout les différents moyens de protéger leur confidentialité en ligne ou d’éviter la publicité.

Car leur utilisation est assez répandue : en matière de privacy, plus de 75% des 12 ans et plus disent appliquer au moins un moyen parmi les neuf propositions, ce qui représente une augmentation de 5% par rapport à un an auparavant.

Les solutions de blocage de la publicité sont moins répandues, avec « seulement » 62% de pénétration, mais ici aussi avec une hausse de 5% par rapport à l’année précédente. Ces augmentations sont principalement le fait des néerlandophones, car du côté Sud on est dans un scénario de quasi-stabilité (+1%). De sorte que la pénétration nette des différents dispositifs proposés est maintenant pratiquement équilibrée entre les deux communautés linguistiques.

Le refus des cookies ou du partage d’informations sont les comportements les plus répandus, et s’avèrent relativement équilibrés entre francophones et néerlandophones. Certains procédés peuvent néanmoins être plus populaires d’un côté ou l’autre de la frontière linguistique : c’est clairement le cas de l’adblocker, plus répandu au Sud.

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les profils d’utilisation nets – agrégation donc de toutes les propositions – ne sont pas si divergents. Il y a bien une utilisation plus intensive des différents moyens dans la tranche d’âge 18-34 ans, mais on ne peut pas parler d’un effondrement par la suite. Les groupes sociaux les plus favorisés, 1 et 2, sont proportionnellement plus adeptes des différents échappatoires, et leur pénétration diminue bien avec le statut socio-professionnel, mais là aussi les différences ne sont pas gigantesques.

Avec ses 6.300 interviews, l’Establishment Survey 2022-2023 nous montre donc que de larges proportions de Belges disent activement protéger la confidentialité de leurs données ou éviter la publicité en ligne.

Concernant cette dernière, on peut constater que les pourtant célèbres bloqueurs de pub ne sont pas le moyen principal d’échapper à la publicité en ligne. Heureusement pour l’ensemble de la profession, les différents comportements d’évitement ne s’appliquent pas nécessairement à tous les appareils utilisés, ni à toutes les activités en ligne.

Ces chiffres sonnent néanmoins comme une mise en garde : la plupart de nos compatriotes connaissent les moyens de se rendre invisibles dans le monde digital. Il s’agit de leur donner de bonnes raisons de ne pas l’être systématiquement.

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Rédaction : MM.