La première publication 2021 de l’étude d’audience des médias luxembourgeois vient de paraître. Petit pays (un peu moins de 614.000 habitants selon Eurostat, 526.000 résidents âgés d’au moins 15 ans), le Grand-Duché fait mesurer l’ensemble de ses médias via une enquête unique, publiée deux fois par an, avec un système de moyenne mobile.
Chaque vague est établie sur un peu plus de 4.000 enquêtes, dont les deux tiers sont effectuées par téléphone et le reste via Internet. Les derniers résultats (ILRES 2021-1) portent sur une période allant de de mi-février 2020 à fin juin 2020 et de mi-septembre 2020 à mi-février 2021. Une partie du terrain est commun avec la vague 2020-2. La comparaison des deux vagues est généralement positive pour toutes les catégories de médias, et même très positive pour les versions en ligne des journaux grands-ducaux (qualifiés d’e-papers dans l’étude) et la télévision locale. Le résultat est nettement moins flatteur pour le cinéma, mesuré uniquement durant ses périodes d’ouverture , mais de toute façon impacté par les mesures de distanciation sociale semblables à celles qui ont eu cours en Belgique (ceci dit, avec une fréquentation hebdomadaire à plus de 8%, le cinéma affiche encore une fort belle santé chez nos voisins).
Grâce aux méthodes « à distance » pratiquées au Grand-Duché, les enquêtes n’ont pas dû s’arrêter (contrairement aux méthodes face-à-face domicile pratiquées en Belgique), et on peut non seulement étudier les audiences « avec » et « sans » la période très particulière du lockdown, mais l’approche cross média permet également de les analyser tous ensemble. Chaque fois que c’était possible, nous avons donc pu isoler l’effet lockdown et obtenir un indice en divisant l’audience « total période 2021-1 » par celle qui exclut les semaines de confinement.
Indice globalement très égalitaire : le nombre de supports qui ont bénéficié de l’effet lockdown (indice supérieur à 100) et ceux qui l’ont subi (indice inférieur à 100) sont pratiquement équivalents. Notre classement des supports les plus favorablement impactés par l’effet lockdown fait la part belle aux médias électroniques, télévision et Internet. La comparaison montre que le temps supplémentaire passé à la maison durant le confinement par nos voisins luxembourgeois n’a finalement pas livré de grandes surprises : info et divertissement ont caractérisé leur « menu média » durant cette période particulière.
Rédaction : MM.