Le CIM vient de communiquer à propos de l’extension de sa mesure TV vers « d’autres écrans » : comprenez les appareils qui permettent de visionner du contenu TV à côté de ce que le CIM qualifie de « premier écran », soit la télévision qui trône généralement dans les salons. Attention : à l’intérieur de son panel, l’étude CIM TV mesurait déjà tous les « premiers écrans » des foyers. En effet, si à côté du poste principal de télévision, d’autres sont présents, par exemple dans une chambre ou une cuisine, ils sont également mesurés.
Mais finalement, quelle est la place de ce « premier écran » dans l’ensemble des dispositifs qui permettent de consommer du contenu TV ou vidéo ? C’est une question qu’adresse le Global Web Index (GWI), sondage en ligne effectué en continu dans différents marchés dont la Belgique.
Pour son focus sur les appareils utilisés, l’étude opère en outre une distinction entre TV « classique » et les usages plus à la carte, à la demande ou en streaming. Selon les dernières données disponibles (12 mois, se terminant au 31 mars 2023), sur l’ensemble des répondants de l’étude, soit les 16-64 ans connectés à Internet, il n’y a pas photo : l’écran de télévision reste le mode le plus fréquemment cité pour visionner du contenu TV classique. Il est donc encore aujourd’hui le « premier écran ».
Celui-ci est aussi le plus apprécié pour les autres types de contenu vidéo, on-demand et streaming, mais il campe là face à une concurrence plus forte des ordinateurs (desktop ou laptop) ou des appareils mobiles. On note très peu de différences sur le plan de la langue des répondants. Par contre, les individus qui se déclarent possesseurs d’une TV connectée ou abonnés à un service payant (type Netflix, Disney+ ou Streamz) consomment les contenus vidéo « non linéaires » assez massivement sur le « premier écran ». Celui-ci reste sans doute synonyme de confort de vision et d’écoute.
Les 16-24 ans ont des utilisations beaucoup plus variées des différents appareils. Chez eux, l’écran de TV reste la porte d’entrée principale pour la télévision classique, mais dans une proportion nettement moindre que chez leurs aînés. Et pour les contenus vidéo moins classiques, les 16-24 ans se montrent assez éclectiques, privilégiant pour cela les ordinateurs, suivis (de peu) par le récepteur TV classique et puis par les appareils mobiles, mais de plus loin.
D’une manière générale, les « deuxièmes écrans » (comprenez autres que les récepteurs TV classiques) sont plus utilisés pour les contenus vidéo non linéaires que pour les émissions de TV plus classiques.
Une dernière remarque importante : la question du GWI porte sur l’utilisation des appareils, quelle qu’en soit la durée. Il serait intéressant d’avoir également la répartition du temps consacré aux différents « écrans ». On peut parier que dans ce cas, la domination du « premier écran » serait encore plus grande. Question encore une fois de confort.
Rédaction : MM.