Seen from Space : La guerre en Ukraine attire moins que le Covid

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« I don’t like to read the news » chantait le regretté Mark Hollis dans le premier album de Talk Talk Est-ce l’état d’esprit des Belges depuis le passage du conflit russo-ukrainien en très haute intensité ? Là où il est possible de suivre au jour le jour les habitudes de consommation des médias – c’est-à-dire en télévision et sur Internet – nous avons compilé les toutes dernières informations disponibles (jusqu’au 2 mars, soit dans les sept jours de l’attaque russe).

Pour la télévision, le point d’entrée est la typologie « general news » et la durée de vision par individu. Comme le montrent les graphiques, la courbe de vision de l’année 2020 s’emballe dès la semaine 11 (mars 2020) avec le premier confinement. Elle demeure à de hauts niveaux au cours de la suite . A part au cours des premières semaines de 2021, l’intérêt pour les news en télévision est généralement resté en deçà de la « première année Covid ».

Aujourd’hui (2022), avec une moyenne de 24 minutes de vision Nord et Sud au cours des sept derniers jours disponibles, on se situe au-dessus des 21 minutes mesurées en moyenne sur 2022, mais très loin des sommets de 47 voire 65 minutes atteints respectivement dans le Nord et le Sud aux pires moments de la crise Covid.

Pour Internet, notre base est l’audience nette de plus d’une vingtaine de sites et d’applications branchées « news ». Ici aussi la crise Covid a boosté les audiences sur pratiquement toute l’année 2020, et la suivante s’est traduite par des niveaux généralement plus bas.

La guerre en Ukraine se lit ici aussi, avec une montée graduelle de l’intérêt côté Nord et une accélération brutale chez les francophones. Mais des deux côtés, la comparaison avec le peak Covid montre que l’invasion de son voisin par la Russie ne rivalise pas (encore ?) avec l’intérêt des Belges pour les nouvelles de la pandémie. « I don’t want to see the news (yet ?) » est peut-être le refrain d’aujourd’hui.

Rédaction : MM.