Seen from Space : Investissements média au 1er semestre 2021, on appelle cela la reprise

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Mais la reprise, ça dépend pour qui et comment on la présente. Les données MDB Nielsen consolidées portent maintenant sur l’ensemble des six premiers mois de 2021 et peuvent donc être comparées aux périodes précédentes. Ça peut être vu assez positivement : le Nord et le Sud présentent des tendances quasi similaires, et on note une progression à deux chiffres du global et de pas mal de catégories médias par rapport à 2020.

L’autre perspective, nettement moins euphorique, c’est quand on regarde un peu à côté : 2021 est 5 ou 6% plus bas que 2019, selon qu’on est au Nord ou au Sud, la télévision est la grande et unique bénéficiaire de la reprise si justement on prend 2019 comme référence, le cinéma publicitaire était encore virtuellement inexistant au premier semestre 2021 pour cause de crise sanitaire…

Du coup, la reprise c’est un peu plus relatif. Du côté des secteurs de produits, en comparaison à 2019, la distribution physique et la vente à distance fournissent de forte contributions à la croissance, tout comme les médias. Forte performance des jeux de hasard, suivis par une série assez diverse constituée de produits de grande consommation, de durables, et des organismes publics dont les communications ont été réactivées par les différentes phases (confinement, déconfinement progressif, vaccination) de la pandémie. Par rapport à 2020, la distribution est également en forme. Le lockdown est passé par là, écrasant au passage les investissements des secteurs de l’événementiel pour ne citer que ceux-là.

Une fois de plus, on ne peut que déplorer l’absence de données fiables relatives au digital dans l’outil de pige quantitative de notre marché. En effet, toutes les sources concordent pour donner la télévision et le digital comme les gagnants du rebond post-COVID des investissements médias (le digital qui avait déjà pas mal bénéficié du lockdown, by the way). Avec Nielsen, la télévision se montre en effet sous son plus beau jour, avec une part du total offline qui avoisine les 50%. Mais on en reste aux suppositions en ce qui concerne le online et ça n’est pas idéal pour accréditer l’idée d’une reprise franche sur le marché média.

Rédaction : MM.