CSA : Un Code de Conduite pour lutter contre le sexisme dans la publicité

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Le Collège d’Avis du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), le régulateur des médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a adopté le 14 juillet dernier, un Code de Conduite sur les publicités sexistes, hypersexualisées et fondées sur des stéréotypes de genre. L’initiative s’inscrit dans le Plan Droits des Femmes 2020-2024 du gouvernement de la communauté francophone de Belgique, afin de « mener une réflexion ambitieuse et de rédiger un code de bonnes conduites vis-à-vis des éditeurs ».

Ce nouveau règlement du CSA vise à créer des communications commerciales plus égalitaires et inclusives, et s’adresse principalement aux éditeurs de services linéaires et non linéaires, responsables éditoriaux du choix de contenu, relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le CSA a convié les éditeurs, les représentants des annonceurs, mais aussi des experts universitaires et acteurs de la société civile pour débattre autour de ces questions lors de plusieurs groupes de travail.

Plus concrètement, le Code de Conduite se présente comme un outil qui permet au secteur de s’engager de manière proactive pour répondre aux enjeux de la problématique du sexisme. Il comporte douze articles, avec un premier article consacré aux définitions précises de notions telles que l’assignation de genre, le genre, l’hypersexualisation, l’intersectionnalité, l’objectification, le sexisme, les stéréotypes ou encore tout ce qui concerne la violence physique, et notamment les violences sexuelles, verbales, morales ou psychologiques, ou encore domestiques.

L’étape majeure de la rédaction du Code fut donc la délimitation des aspects qui relèvent de manifestations du sexisme, « une avancée importante dans la lutte contre le sexisme dans la publicité », mais il aborde aussi les champs dans lesquels se manifeste ce sexisme, et notamment les questions de la discrimination et de la haine, souligne le CSA.

Une attention est également portée aux mineurs, car les « communications commerciales ne doivent pas véhiculer des représentations hypersexualisées des mineurs, et ne doivent pas les représenter dans des comportements « à risques » susceptibles d’être imités ou pouvant porter atteinte à leur bien-être physique, moral ou mental », avec l’exemple des injonctions à se priver de nourriture.

Source : Belga.