Le bureau de conseil en communication Whyte Corporate Affairs examine la confiance des dirigeants politiques

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Le bureau de conseil en communication Whyte Corporate Affairs et l’institut de sondages Dedicated ont réalisé un sondage auprès de 1.500 personnes[1] durant le week-end de Pâques (du 10 au 14 avril 2020), soit avant la dernière intervention de la Première ministre Sophie Wilmès. Cette étude s’intéresse à plusieurs thématiques, dont le jugement des Belges sur la qualité de la communication des principaux acteurs de la société dans ce contexte de crise.

Les acteurs et les experts de la santé jugés plus crédibles que le monde politique

Les résultats démontrent que les Belges accordent un taux de confiance de l’ordre de 80 % au personnel soignant et aux experts scientifiques qui occupent, comme on s’y attendait, la tête du classement. Beau score également pour la Première ministre Sophie Wilmès qui arrive en troisième position. Dans la partie francophone du pays, ce sont près de 3 citoyens sur 4 (73% en Wallonie et 70 % à Bruxelles) qui se montrent très satisfaits de sa communication par rapport à cette crise sanitaire. Très plébiscitée en Wallonie et à Bruxelles, elle fait jeu égal (58 %) en Flandre avec le Ministre-président Jan Jambon (57%) et devance nettement les ministres-présidents wallon et bruxellois, Elio Di Rupo (55%) et Rudy Vervoort (29%)[2].

Les porte-paroles du Gouvernement fédéral qui communiquent quotidiennement sur la situation de la pandémie sont également fort appréciés par 60 % des citoyens. Les forces de l’ordre figurent également dans la bonne moyenne des évaluations : 47 % des Belges jugent positivement leur communication.

En revanche, les représentants des communes ne bénéficient pas d’un taux de confiance très élevé. Seulement 37 % des Belges ont confiance en leur communication. C’est le cas également du Roi qui récolte un score de 33%, quasi similaire dans les 3 Régions du pays. Les représentations professionnelles et syndicales récoltent des évaluations négatives largement majoritaires. Enfin, les plus mauvais élèves de la classe en matière de communication en ces temps de crise inédits, sont les instances européennes et l’Union européenne : seulement 1 Belge sur 4 se fie à leur communication.

Pour Emmanuel Goedseels, Associé chez Whyte Corporate Affairs : « Toutes les études précédentes liées à la crédibilité démontrent un lien de confiance très fort entre les citoyens et les experts, et dans le cas présent, envers le personnel de santé, les médecins et les scientifiques, même s’il existe des débats sur certains points. Au niveau politique, la Première ministre obtient un niveau satisfaction élevé, même en Flandre qui ne semblait pas s’intéresser à cette fonction de Première ad-intérim dans un gouvernement en affaires courantes. Les fédérations professionnelles et les syndicats se retrouvent dos à dos, personne ne semble leur accorder une grande confiance dans ces temps troublés. »

Besoin de conseils et de recommandations sur la santé

L’enquête a également sondé les attentes des Belges en matière d’informations liées au Covid-19/Coronavirus et au confinement. Les sujets qui intéressent le plus la majorité des Belges, concernent les explications d’experts à propos de la pandémie. Dans les trois régions du pays, les Belges sont aussi demandeurs de conseils et de recommandations sur les meilleurs moyens de ne pas transmettre le virus ainsi que sur l’utilité d’une série de mesures restrictives. Les tests de dépistage font aussi partie de leurs préoccupations principales. En revanche, le port du masque n’est mentionné que par une minorité de citoyens (32 %). Les impacts de la crise, notamment au niveau économique, sont également secondaires, de même que les initiatives solidaires et la coopération entre les régions du pays et les pays de l’Union européenne.

Pour Marc Dumoulin, directeur de Dedicated : « D’un point de vue sociologique, on observe très peu de différences entre les citoyens des différentes régions. Les Belges veulent avant tout comprendre et savoir que faire dans les circonstances actuelles. La santé est la préoccupation immédiate, bien avant les préoccupations matérielles comme l’économie. Même si les Belges peuvent se montrer généreux et agir de manière solidaire, les chiffres démontrent un intérêt pour leur personne et leur environnement immédiat, loin devant la solidarité et la coopération. »

L’étude complète peut être consultée ici.

[1] Le sondage a été réalisé par internet par Dedicated sur un échantillon représentatif de 1.500 Belges âgés de 15 à 75 ans . L’échantillonnage a été effectué selon la méthode des quotas portant sur les principaux critères sociodémographiques c’est-à-dire la province (les communes à Bruxelles), le genre, l’âge, la classe sociale et la situation familiale. La marge d’erreur maximale sur l’échantillon total (c’est-à-dire pour des fréquences observées proches de 50 %) est de ± 2,5 %. Le sondage a été réalisé du 10 au 14 avril 2020.

[2] Chacun d’eux n’est évalué que dans la Région qui le concerne.