Orbit by PUB 2019 : « Je devais faire quelque chose »

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L’appel du vert résonne plus que jamais. Orbit by PUB nous a emmené le 24 octobre, depuis Bruxelles, faire un tour du monde afin de découvrir comment on peut également changer les choses en marketing : en portant la cause d’un marketing nouveau, qui change. MediaSpecs s’est laissé porter par les histoires inspirantes, introduites par le modérateur Jacques van den Biggelaar de RTL TVI. Ensuite, les Care Awards, qui récompensent les efforts créatifs envers un monde meilleur, ont été attribués.

« Pourquoi résistons-nous au changement ? » Toute repose sur des convictions, dit Olivier Corneille (Doyen de la Faculté de Psychologie) de l’UCLouvain : « Les convictions des personnes sont les antécédents du changement. Si celles-ci changent, alors le comportement change aussi ».

Olivier Corneille donne quelques conseils :

  • Communiquez sur place et donnez directement un feedback. Ecosia est un exemple éloquent : le Google vert montre un compteur auquel l’utilisateur contribue en temps réel.
  • Placez la communication dans l’environnement concret de la cible. N’évoquez pas ‘l’environnement’ quand vous pouvez utiliser des mots concrets : dites plutôt ‘l’air que vous respirez en ville’.
  • Ayez conscience que le comportement durable peut être dynamique : un changement dans le plan A peut être néfaste pour le plan B. Ne courez donc pas après la perfection mais après l’amélioration. Une attitude qui fera mordre à l’hameçon beaucoup de personnes.

Le tourisme de masse est un fléau. Chez « Tourisme Flandre », ils sont en route vers une « destination florissante ». Mia Lammens (Researcher et Policy Officer): « Depuis les années 70, le tourisme a énormément augmenté. Les endroits tels que Barcelone et Amsterdam ont été envahis par les touristes. Le modèle économique visant à attirer le plus possible de touristes est très impactant ». Inspirée par Anna Pollock et selon la philosophie de la « destination florissante », Mia Lammens raconte qu’il s’agit de « protéger la destination mais aussi de l’améliorer ». Ainsi, « le tourisme devient-il une partie d’un écosystème vivant et dynamique. Nous ne considérons plus le tourisme comme un objectif en soi, mais comme un moyen de parvenir à une destination florissante qui contribue à la qualité de vie et au bonheur en général. »

« Essayer de ne plus faire partie du problème, mais de la solution » : c’est sur quoi insiste Shamengo. CEO et journaliste Catherine Berthillier veut construire à partir d’aujourd’hui une Villa-Shamengo à Bordeaux, où, au fil du temps, un groupe d’individus peut vivre et goûter la crème de la crème de l’innovation verte et sociale. A travers le «  », une expérience de vie expérimentale, Shamengo vise à « changer les autres et inspirer le monde entier à changer ». Catherine Berthillier : « Tous les 6 mois 16 cohabitants peuvent s’installer pour expérimenter ce nouveau mode de vie ». Leur expérience de vie sera documentée dans une télé-réalité appelée In Vivo Shamengo. « En fait, c’est un showroom expérientiel ».

Les embouteillages et les accidents de la route placent la Belgique dans le top 15 mondial. Il n’y a pas de quoi être fier, estime Touring : le changement est imminent. Une difficulté : l’actuel Touring doit monter d’une vitesse pour faire face à l’avenir. « Le changement », affirme le directeur B2B David Favest, « c’est dans notre sang. Il y a 125 ans, la voiture n’existait pas. Touring est né en 1895 avec le vélo. Maintenant nous en revenons au vélo ». David Favest ne veut pas devenir le nouveau Thomas Cook, c’est pourquoi, chez Touring, ils se concentrent davantage sur les changements de mentalité. Leur arme : la future application Easyway de Touring. « L’ensemble des solutions de la mobilité dans une application », pour reprendre les mots de David Favest, « où l’on peut passer de l’ownership à l’usership » (possession vers utilisation). Le changement de mentalité doit s’accompagner d’un changement de mobilité.

« Awareness » est le mot-clé de l’activiste pour le climat Adélaïde Charlier (Youth For Climate). Nous pouvons bien avoir envie de changer mais si nous ne comprenons pas ce que nous faisons, alors c’est difficile de commencer. Qu’Adélaïde mange de la viande du Brésil ou achète un morceau de viande local, l’impact de son choix auparavant n’était pas tout à fait clair pour elle. « Ce n’est que lorsque j’ai pris conscience du lien direct entre mon choix et l’impact qu’il pouvait avoir, par exemple sur la déforestation au Brésil, que je pouvais changer », explique Adélaïde Charlier. Elle se bat ardemment en faveur d’une sensibilisation.

« Tout le monde peut faire la différence, il suffit d’avoir la bonne attitude », déclare le hollandais Willem van der Schoot, CEO de Havas Lemz, où ils établissent un lien entre ce qu’ils font et les objectifs de développement durable des Nations Unies (ONU). Être une entreprise commerciale ne doit pas vous empêcher d’être ambitieux en matière d’amélioration du monde. Prenons l’exemple de Douwe Egberts. Aux Pays-Bas, ils ont créé Burendag, une fête commerciale qui permet aux gens de se parler à nouveau. Les entreprises ne se sont pas opposées à cela, au contraire. Pourquoi ? Et bien, « si les gens parlent plus, ils boivent aussi plus de café. » Actuellement, environ 1,5 million de personnes célèbrent Burendag chaque année. « Dream big », insiste Willem Van Der Schoot. « Nous avons fait nos preuves avec le comité Nobel, et oui, une société commerciale peut recevoir un prix Nobel. »

« Mouton de la mode », c’est ainsi que Caroline Vermeersch appelle son vieux moi. Après trois ans à Barcelone, elle est rentrée à Bruxelles, où elle a soudainement compris comment elle était devenue victime du consumérisme. Elle a fondé The Lemon Spoon pour promouvoir la vie écologique plus « slow ». Pour elle, le vert n’était plus une « tendance mondiale » mais une « urgence mondiale ». Avec son guide en ligne « Slow Living », Caroline Vermeersch promeut les marques durables pour que le changement soit à la portée du consommateur moyen. Elle souligne également que ce n’est pas la perfection qui est importante mais l’amélioration.

« Je ne pouvais plus être pris au piège. Je devais faire quelque chose. » Le marketeer Hugo de Almeida a également ouvert les yeux un jour, et ce, grâce à son travail. En tant que marketeer, le portugais a travaillé avec toutes les marques mondiales, jusqu’à ce qu’il rejoigne Sustainable Brands (SB). Ce qui l’a changé pour toujours. Il a créé SB Oceans en collaboration avec la société et en est devenu le CEO. « Le plastique fait l’actualité depuis cinq ans, mais c’est aussi la seule chose sur les océans que nous entendons. » SB Oceans veut restaurer la richesse des océans. Via la plateforme, ils peuvent partager leurs projets globaux d’information, sur ce qu’ils font. En outre, plusieurs événements ont lieu chaque année dans le monde entier afin de se réunir à intervalles réguliers. « J’ai tout laissé pour cela. Si je peux le faire, alors tout le monde peut le faire. »

Le vert, l’épanouissement, la conscience, le changement, l’inspiration, le changement de mentalités, les croyances… Si cela semble trop idéaliste pour le commun des mortels, pas de souci. Orbit by PUB avait également pour fil conducteur « L’imperfection est belle ». Elle est positive. D’un point de vue psychologique, agir est mieux que ne rien faire. C’est même mieux que vouloir le faire parfaitement. C’est difficile de commencer par la perfection alors qu’il suffit simplement de commencer par quelque chose de réalisable. C’est un début. Outre l’imperfection, il est également important de comprendre ce que vous faites. Si tout cela est plutôt vague et abstrait, les enjeux le seront probablement aussi. En revanche, si vous savez ce que vous faites et pourquoi vous le faites, les enjeux deviendront plus durables.

Care Awards

Ces entreprises ont reçu un Care Award pour s’être investies, de manière créative, pour un monde meilleur.

Grand Prix: Palau Pledge – Host Havas pour Palau Pledge Project

Coup de Coeur: #Speedtalk – Happiness Brussels pour Save ASBL (Parents d’Enfants Victimes de la Route)

Coup de Coeur: Last Make-Up – Havas Tribu pour Avon

Care Awards

  • #Speedtalk – Happiness Brussels voor pour Save ASBL (Parents d’Enfants Victimes de la Route)
  • Last Make-Up – Havas Tribu pour Avon
  • Trash Isles – AMV BBDO pour Plastic Oceans
  • Autism can work – Serviceplan France pour Andros
  • Do Black – RBK Communication pour Doconomy
  • Plastic Fish – Piece of Cake pour Centro de Recursos del Agua.
  • Destination Pride – FCB/Six pour Pflag Canada
  • Stamp – BBDO Dublin pour Dublin Simon Community
  • Behind The Wheel – La chose pour La Sécurité Routière

Lisez aussi : PUB , avec des liens vers les campagnes.