Seen from Space : Un monde sans cookie, ok or not ok ?

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La communauté des développeurs se prépare à un sérieux aménagement du côté du browser Google, le fameux Chrome. Prévue pour février 2020, sa version 80 s’annonce pourvue d’un « paramétrage plus sécurisé des cookies ».

Le champ d’application de cette nouvelle politique va au-delà du tracking publicitaire : pour certaines applications, le blocage des cookies « third party » peut s’avérer problématique pour leur simple fonctionnement. Firefox prévient d’ailleurs que le blocage de tous ces cookies peut « faire crasher certains sites web » et offre du coup un paramétrage sur mesure.

Mais, comme le montre le comparatif des parts de marché des principaux navigateurs, Firefox n’est pas un acteur majeur : il se classe troisième dans le ranking. Premier (et de loin) Chrome est évidemment plus critique pour le monde de l’Internet, que ce soit en Belgique ou ailleurs.

L’annonce d’une politique plus serrée en matière de cookies ne laisse donc personne indifférent. D’autant que dans le même temps, Google se dit aussi disposé à s’attaquer plus fermement au « fingerprinting », une technique de substitution aux cookies qui infère une identité à partir de signaux comme les devices ou browsers utilisés. Bref, le tracking pub est dans le viseur. Alors que Safari et Firefox constituent déjà des terrains difficiles pour le suivi par cookie, on peut comprendre que les manifestations d’intention du leader de ce marché inquiètent.

Pour certains, on se rapproche ainsi à grands pas du « monde sans cookies » (en tout cas sans third party cookies) qui devrait sérieusement rebattre les cartes au profit des heureux détenteurs de first party data. Incidemment, il se fait que Google n’est pas le dernier sur ce terrain. Or, vu sa position actuelle, il semble difficile de lui répondre autre chose que le célèbre « ok », avec ou sans grimace.

Rédaction : MM.