(1/5) Is CIM an endless love triangle ?

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Le CIM est là pour tous les acteurs du secteur de la publicité : pour les annonceurs, pour les agences et pour les médias. Tous les trois devraient pouvoir se mettre d’accord sur ce que le CIM offre. Que signifie le CIM pour ces trois parties ? Dans quelle direction pensez-vous que le CIM devrait évoluer ?

Les intervenants sont Luc Suykens de l’UBA représentant les annonceurs, François Chaudoir de l’UMA représentant les agences (médias) et Christian Van Thillo (DPG Media) et Jean-Paul Philippot (RTBF) représentant les médias.

Helen Willems

Helen Willems

Helen Willems, présidente du CIM, est également à la table : « C’est cette fameuse tripartite qui s’assure financièrement que nous pouvons faire des études et des mesures objectives. Alors que le paysage médiatique devient plus complexe et numérique et que nous avons désormais des acteurs internationaux sur notre marché, nous devons nous demander comment nos instruments de mesure vont évoluer. Nous essayons de suivre la vitesse du consommateur dans son comportement médiatique modifié, mais c’est une tâche difficile car les annonceurs, les agences et les médias doivent se mettre d’accord sur de nouvelles méthodes de mesure. Nous avons eu des discussions avec Facebook et Google dans le passé, mais ils ne sont pas intéressés par une mesure indépendante. Ils ne veulent partager leurs données de couverture qu’avec leurs annonceurs. »

Luc Suykens

Luc Suykens

Luc Suykens (UBA) : « Tout le monde a confiance en ce que le CIM est et ce qu’il fait. Des chiffres fiables sont nécessaires pour un bon plan média. Le problème du CIM aujourd’hui est qu’il évolue moins vite que le consommateur. Ceci, combiné à une moindre connaissance de ce nouveau comportement médiatique chez les annonceurs, nous fait prendre du retard. Le CIM doit également conserver sa simplicité. Elle doit rester compréhensible pour tous, afin qu’un marketeur puisse continuer à faire ses plans. »

François Chaudoir

François Chaudoir

François Chaudoir (UMA) : « Nous devons fournir aux annonceurs pour lesquels nous travaillons des connaissances irréfutables. Nous devons savoir ce que les consommateurs aiment lire et quels programmes ils aiment regarder. Le CIM peut fournir ces données de qualité. Ces dernières années, notre monde a complètement changé, c’est pourquoi une évolution du CIM est impérative. Mesurer les médias numériques est plus complexe que les médias traditionnels, mais y réfléchir avec notre tripartite est essentiel. Ne devrions-nous pas également former un quadripartite avec télécom comme quatrième joueur ? Ils peuvent être une réponse aux choses que nous ne pouvons pas mesurer avec nos outils actuels. »

Christian Van Thillo

Christian Van Thillo

Christian Van Thillo (DPG Media) : « Le CIM est la preuve que votre média avance ou recule. C’est le critère qui est accepté par toutes les parties. Lorsque vous développez de nouvelles méthodes de mesure, vous devez toujours vous demander à quoi sert la tripartite. Le CIM doit évoluer à la même vitesse que le consommateur, qui est très rapide de nos jours. Nous devons nous asseoir à nouveau avec le secteur et mesurer simplement ce qui est important : ce qu’un annonceur veut obtenir. Dans les années à venir, le monde ne fera que se numériser davantage, de sorte que le CIM doit rapidement s’imposer avec une méthode de mesure pertinente. »

Jean-Paul Philippot

Jean-Paul Philippot

Jean-Paul Philippot (RTBF) : « Le CIM est un modèle d’autorégulation pour le secteur. Pour nous, c’est aussi un outil pour faire des choix commerciaux et éditoriaux. Toutefois, je ne suis pas d’accord avec la méthode de mesure numérique actuelle, car l’instrument de mesure a été fabriqué par le fabricant lui-même. Le CIM ne peut pas mesurer les pure players, comme Google, Facebook, Netflix ou Spotify. Nous ne connaissons pas leur comportement de consommation. Il est frappant de constater que nous mesurons les autres médias avec les utilisateurs et non avec les éditeurs, mais qu’avec les médias numériques, nous faisons l’inverse. L’outil de mesure ne doit pas dépendre de la volonté des éditeurs de partager les chiffres. »

Vous pouvez regarder la vidéo complète de ce débat sur le site du CIM.

Ces programmes ont été réalisés en collaboration avec MM.