
Qu’il n’y aura pas de représentants d’Open VLD, Groen ou PVDA dans le nouveau conseil d’administration de la VRT est une épine dans le pied pour plus de 140 signataires d’une lettre ouverte publiée dans De Standaard. Les signataires se disent « préoccupés par le caractère démocratique et pluraliste » de la VRT et plaident pour que toutes les fractions politiques du Parlement flamand soient représentées dans le conseil d’administration. Vlaams Belang, pour sa part, critique vivement cette lettre ouverte. « C’est une indignation très orientée et sélective d’un ramassis tricolore et progressiste », déclare Chris Janssens, chef de groupe de Vlaams Belang au Parlement flamand.
Un groupe de plus de 140 personnalités – parmi lesquelles d’anciens journalistes comme Walter Zinzen et Gui Polspoel, l’auteur Jeroen Olyslaegers, le chanteur Daan Stuyven, ainsi que des politiques comme Meyrem Almaci (Groen) et Ilona Vandenberghe (PVDA) – exprime son inquiétude quant à la future composition du conseil d’administration de la VRT.
Cette composition est déterminée selon le système D’Hondt au Parlement flamand. Selon ce système, la N-VA et Vlaams Belang obtiennent chacun trois sièges, tandis que le CD&V et Vooruit obtiennent chacun un siège, en plus de quatre sièges pour des administrateurs indépendants. Open VLD, Groen et PVDA ne disposent donc d’aucun représentant au conseil d’administration, ce qui, selon les signataires de la lettre ouverte, constitue « une grave violation » du Pacte culturel, qui stipule que le conseil doit être composé « selon le principe de protection des minorités ».
Les signataires estiment que la composition envisagée du conseil est en contradiction avec le pluralisme visé par le Pacte culturel et que « l’effet inverse » est produit.
« La toute-puissance de la majorité est renforcée, tandis que la minorité ou l’opposition est exclue », déclarent-ils. « Nous pensons que toutes les fractions politiques présentes au Parlement flamand devraient avoir une représentation et un droit de regard dans le conseil d’administration de la VRT », conclut la lettre ouverte.
Vlaams Belang a réagi vivement à cette lettre, la qualifiant de « forme d’indignation très orientée et sélective d’un ramassis tricolore et progressiste ».
Chris Janssens, chef de groupe de Vlaams Belang au Parlement flamand, dénonce une « hypocrisie au plus haut niveau ». « Lorsque Vlaams Belang n’avait plus de siège au conseil d’administration entre 2015 et 2020, nous n’avons rien entendu sur cette prétendue ‘grave violation du Pacte culturel’. Apparemment, les valeurs du pluralisme et de la diversité idéologique ne doivent être respectées que lorsqu’elles servent les intérêts de la gauche », a-t-il déclaré à l’agence Belga.
Selon Janssens, les signataires commettent également une « erreur de raisonnement » en affirmant que le système D’Hondt renforce la toute-puissance de la majorité et exclut les minorités ou l’opposition. « Le seul objectif du système D’Hondt est de répartir proportionnellement les sièges en fonction de la force électorale. Le fait que Vlaams Belang obtienne trois sièges ne peut guère être qualifié de renforcement de la majorité. »
SOURCE : BELGA.