Les médias professionnels de la communication ont de l’avenir

FacebookTwitterLinkedIn

Pour les pros du secteur, aucun doute. La presse professionnelle en matière de communication est essentielle car elle permet d’acheminer la bonne information vers les bonnes personnes en passant par les bons points d’accès.

Les médias professionnels de la communication ont bel et bien de très beaux jours devant eux. Puisqu’ils ont réussi à se transformer, à se renouveler et à s’adapter aux nouveaux usages des professionnels, notamment en multipliant les points d’accès. De la newsletter au site web, en passant par les réseaux sociaux, les salons professionnels, les conférences, les tables rondes, et autres awards.

C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’ACPM, soit l’équivalent hexagonal du CIM. Qui, à la demande des plus grandes marques de la communication, s’est penché en octobre et novembre derniers sur le lectorat et spectre large par lequel les médias professionnels s’expriment.

L’étude pointe l’importance cruciale des médias professionnels de la communication en particulier, et par analogie ceux de la presse professionnelle en général.

Objectif numéro un : obtenir de l’information

Il apparait que quatre raisons principales rendent les médias professionnels de la communication absolument nécessaires. Tout d’abord pour l’information que l’on peut y glaner. Ceci concernant aussi bien les activités du secteur que le repérage des innovations qui valent le détour, sans oublier qu’une information bien calibrée peut aussi grandement faciliter le repérage des meilleurs prestataires, services et offres.

Vient ensuite le fait d’appartenir à une communauté en se tenant au courant via les médias professionnels. Ce qui permettra non seulement de s’accomplir davantage dans son métier, mais aussi de connaitre les enjeux du moment et de suivre l’évolution de ses pairs. Sans compter qu’une personne bien informée se montre davantage capable de dénicher les bonnes idées et les meilleures sources d’inspirations.

Enfin, il ne faut jamais perdre de vue qu’une presse professionnelle de qualité permet de prendre un recul appréciable afin de mieux penser ses décisions. Un réel luxe en ces temps ultra-connectés où tout va très (trop ?) vite.

À l’attente d’événements

Et, par ailleurs, qu’en est-il des événements professionnels ? Ceux-ci suscitent-ils encore un intérêt de la part du secteur ? La réponse à ces questions est un triple « oui ». Puisque les sondés se sont dits « enthousiastes » concernant la reprise des événements en présentiel, tant pour des échanges informels que des rencontres avec des fournisseurs. Par ailleurs, les mêmes sondés pointent l’excellente qualité des contenus, portée par le haut niveau de la qualité des débats.

Finalement, last but not least, ces événement renforcent la « reconnaissance » et permettent donc de solidifier son intégration dans le secteur.

5 conclusions du débat

À l’issue de la présentation des résultats de l’étude, Stéphane Bodier, Directeur Général de l’ACPM, a invité les rédacteurs en chef, présidents, et directeurs généraux des médias souscripteurs de l’étude autour d’une table ronde. Le but: évoquer le présent, mais aussi, voire surtout, le futur de la presse professionnelle de la communication.

Ces échanges ont permis de tirer cinq conclusions essentielles :

  • Tout d’abord, la presse professionnelle est forte quand il s’agit de bâtir et d’entretenir une communauté. A ce titre, osons une comparaison entre un magazine et une place de village, tous deux lieux d’information, d’échanges et de découvertes. Sans perdre de vue, bien entendu, que même si le mot « magazine » fait irrémédiablement songer au papier, il importe de ne pas se limiter à ce dernier en multipliant les points d’accès.
  • Ensuite, cette même presse doit tirer sa valeur de son contenu. Il importe donc de considérer la totale gratuité comme un dangereux poison. Il faut apprendre à sa communauté à financer le coût de la visibilité qu’elle reçoit. Le danger de la gratuité étant de ne vivre que de la publicité avec les dérives qui pourraient en découler.
  • Troisième conclusion: la presse professionnelle doit répondre à réel un besoin. Qu’il s’agisse de, par exemple, informer ou inspirer. Pas question de juste créer un média pour la beauté du geste.
  • Puis, quand on travaille pour ce type de magazines, il importe de cultiver un équilibre bien stable entre la fonction de consultant en marketing et celle de journaliste. En d’autres termes, même si les écoles de de journalisme en France demeurent très littéraires, il devient néanmoins primordial de maîtriser tant le contenu que la sacro-sainte data.
  • Enfin, dernière chose: la place des agences dans tout le processus n’est plus aussi importante qu’elle l’a été à une certaine époque.

En d’autres termes, les temps changent mais une certitude reste : la presse professionnelle a de beaux jours devant elle à condition de se réinventer régulièrement.

Source : WE MEDIA.