Radio Z dénonce le projet ‘Nos Radios’

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Six télévisions locales publiques (BX1, Télésambre, NoTélé, Télé MB, Antenne Centre et Matélé) ont déposé un dossier pour obtenir des fréquences dans le nouveau plan de fréquence (voir notre article du 25 avril 2019). La fédération Radio Z y voit une « tentative de hold-up » des radios locales indépendantes qui sont, pour la plupart, non subsidiées.

Philippe Sala, Président de Radio Z, rappelle que c’est le rôle de la RTBF de proposer un service radio public, précisant « qu’avec une dotation de 250 millions d’euros, il n’est peut-être pas nécessaire d’en rajouter. Une radio publique telle que Vivacité réalise déjà de nombreux décrochages régionaux. »

Une grande majorité du revenu des télévisions locales provient de fonds publics avec une subvention annuelle de 7,5 millions d’euros, tandis que le subside s’élève à ± 20,000 euros pour une petite dizaine de radios indépendantes. Sans parler des autres radios locales – une soixantaine – qui vivent sans aucun subside public. Ces radios, la plupart sans but lucratif et à petits budgets, ne peuvent compter que sur leurs bénévoles pour poursuivre leur mission de proximité.

Pour Radio Z, la fédération qui défend les radios locales indépendantes en Fédération Wallonie-Bruxelles, il ne faut pas autoriser ce projet de ‘Nos Radios’. Selon elle, les télévisions locales n’ont pas à concurrencer avec des fonds publics les radios, la RTBF ni même la presse écrite. Radio Z préconise plutôt de créer des synergies entre radios indépendantes et télévisions locales et d’enfin allouer de véritables moyens aux radios locales. Surtout que 70% de ces stations fonctionnent avec moins de 50.000 euros par an. Un montant qui permet à peine d’assurer les frais de fonctionnement en FM sans parler des défis du DAB+.

La Fédération Radio Z lance donc un appel au Ministre responsable à la Fédération Wallonie-Bruxelles et à la COCOF ainsi qu’à tous les futurs élus « pour qu’ils fassent barrage à cette tentative de hold-up tant en FM qu’en DAB+ ».