Les syndicats demandent des mesures de soutien pour le secteur événementiel

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Face à la crise des coronavirus, plusieurs syndicats demandent aux différentes autorités des mesures concrètes de soutien au secteur événementiel. Il s’agit de l’ACC (association professionnelle des agences de marketing événementiel), de la BECAS (Belgian Event Catering Association), de la BESA (Belgian Event Supplier Association), de la Febelux (fédération de tous les lieux et salons professionnels) et de plus de 2600 freelancers qui se sont rassemblés en ligne en un groupe « Event & Entertainment Freelancers SOS ».

Le secteur événementiel est particulièrement touché par la crise du coronavirus. Il y a une annulation totale des événements prévus jusqu’à la fin du mois de juin. Pas de fêtes d’entreprise, de road shows, de foires, de lancements de marques, de présentations de produits, etc. Cela crée un effet boule de neige pour l’ensemble du secteur. Les salles sont fermées, la restauration est annulée, il n’y a plus personne à la réception et aucune équipe technique n’est nécessaire.

Des grandes agences jusqu’aux travailleurs indépendants, tous les collaborateurs de ces 3 200 entreprises ainsi que tous les freelancers sont ainsi temporairement au chômage. Le printemps très chargé – qui est normalement la haute saison – a été entièrement annulé, causant d’énormes dommages économiques.

Même lorsque le secteur sera autorisé à reprendre ses activités, ces entreprises ont comme inconvénient de ne pas pouvoir reprendre le travail « instantanément ». Elles doivent recommencer à planifier des événements avant de pouvoir les construire et les mettre en place 2 à 3 mois plus tard.

Ce facteur retardateur fait que certaines entreprises du secteur voient déjà leur agenda vide jusqu’en septembre. Cela signifie également que pour la plupart des entreprises de ce secteur, il n’y aura aucun revenu pendant 6 mois.

Les clients annulent ou déplacent les événements vers l’automne, mais la capacité des lieux à l’automne n’est pas illimitée. Certains lieux sont maintenant presque complets jusqu’à la fin de l’année. Une autre conséquence du report de tous les événements est qu’une grande partie du travail et du temps de nos entreprises sera absorbée par les clients existants. Il n’y a pas ou peu de place pour les nouveaux clients.

L’aide doit donc avoir une durée plus longue que cette seule période de mise en quarantaine par le coronavirus. Les conséquences économiques pour le secteur se feront sentir beaucoup plus longtemps que le virus lui-même.

Le syndicat demande aux gouvernements de ce pays 8 mesures de soutien concrètes:

1. La reconnaissance que le secteur est en difficulté et la création d’un fonds d’urgence pour remédier à la perte financière initiale du secteur.

2. L’assouplissement et l’extension maximums du chômage économique dû à un cas de force majeure pour chaque entreprise active dans le secteur. La charge de la preuve du contractant principal doit être acceptée comme preuve pour tous les fournisseurs du projet.

3. Les entreprises, y compris les freelancers et les indépendants du secteur événementiel, doivent pouvoir réclamer une prime de nuisance identique à celle qui a été approuvée pour le secteur Horeca, soit 4000 euros jusqu’à fin mars et 160 euros par jour ouvrable par la suite tant que la crise se poursuit. Notre secteur travaille aussi bien en semaine qu’en week-end.

4. La protection contre les banques par un « prêt direct sans intérêt avec garantie d’état » pour les entreprises du secteur.

5. Une mise en place immédiate du paiement échelonné de l’ONSS, des Cotisations sociales, etc.

6. Une remise de 80 % sur le précompte professionnel pour les personnes qui recommencent à travailler après cette crise.

7. Une déductibilité fiscale à 100% pour les événements organisés par des entreprises au cours des exercices 2020 et 2021.

8. Tous les pouvoirs publics s’engagent à reporter au maximum les événements qu’ils ont commandés, et à ne pas les annuler. À payer les avances à temps et à respecter une facturation à 30 jours. Les autorités s’engagent à lancer dès maintenant de façon proactive des appels d’offres et à limiter le nombre de bureaux d’événements à qui est demandée une recommandation à 4 maximum afin de ne pas charger encore plus l’écosystème du secteur événementiel.