Le secteur de l’événementiel prend son propre destin en main – CERM : le Covid Event Risk Model régit l’organisation sûre des événements à partir du 1er juillet

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Afin de pouvoir accueillir à nouveau le public en toute sécurité et de manière contrôlée, maîtrisée et échelonnée à partir du 1er juillet, le secteur événementiel a développé le Covid Event Risk Model (CERM) en collaboration avec les autorités publiques et les scientifiques. Le modèle a été approuvé par le GEES et s’applique aux événements touristiques, sportifs, culturels et d’entreprise en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Le modèle est soutenu par toutes les autorités locales, régionales et fédérales.

Le CERM a été développé par l’Alliance des fédérations belges de l’événementiel (ACC, Febelux, BESA et BECAS) et le Centre d’expertise Public Impact de la Karel de Grote Hogeschool en collaboration avec Visit Flanders et EventFlanders.

« Laisser le secteur de l’événementiel complètement dans le coma pendant plus d’un an serait un véritable bain de sang avec un secteur de 80.000 personnes. Nous sommes donc partis de l’idée d’un « risque accepté ». Nous allons devoir organiser des événements avec un « risque accepté ». Pour pouvoir accepter ce risque, nous devons le mesurer », déclare l’initiateur Hans Perquy (Alliance des fédérations belges de l’événementiel) à propos de l’origine du CERM.

Le CERM: que contient-il et pour qui est-ce obligatoire?

A partir du 1er juillet, les organisateurs privés et publics peuvent organiser des évènements dans le respect des conditions fixées par le Conseil national de sécurité et des protocoles élaborés par les Ministres compétents (www.info-coronavirus.be).

Ils pourront par ailleurs tester gratuitement leurs événements sur d’éventuels risques Covid-19 via le site multilingue www.covideventriskmodel.be. « Par souci de clarté, lorsque nous parlons d’« événements », nous entendons très largement : les événements d’entreprises et de sociétés, mais aussi le sport, la culture, le tourisme… C’est un modèle très largement soutenu », explique Olivier Trop, modérateur lors du point de presse et Managing Partner chez The Oval Office.

Il s’agit aussi des événements organisés pour moins de 200 personnes et à partir du 1er août, ils devront même le faire pour tout évènement qui réunit plus de 200 personnes. En pratique, l’organisateur complète un questionnaire sur ce site.

Les organisateurs trouveront également sur le site un protocole et des conseils pour organiser un événement Covid-safe.

Pour les événements qui étaient déjà soumis à l’obligation de permis avant Corona, les organisateurs remplissent le questionnaire CERM et l’ajoutent à leur dossier de sécurité, à faire valider par les autorités locales. Les événements qui n’avaient pas d’obligation de permis avant Corona remplissent le questionnaire et ont l’obligation de signaler à un conseiller de sécurité reconnu.

« Le modèle est complet et peut être utilisé pour toutes sortes d’événements. C’est aussi un modèle dynamique : en fonction de l’évolution du virus, le modèle va de pair », explique Zuhal Demir, ministre flamande du tourisme. « Vous pouvez toujours utiliser le modèle. La jeunesse, le sport et les OKRA’s etc. peuvent l’utiliser. Mais quand est-ce obligatoire : pour les événements de plus de 200 personnes ou pour les événements sur le domaine public. C’est un check-up qui peut également être utilisé par toutes sortes d’associations, mais il n’est pas obligatoire à cette fin ».

Le CERM en pratique : tester un événement = identifier les risques pour la sécurité

« Le risque de sécurité est basé sur 20 paramètres dont nous connaissons la probabilité de réduction ou d’augmentation de la propagation du coronavirus », explique Vinciane Morel de Westgaver de l’Alliance des fédérations belges de l’événementiel. « Par exemple, la distance et l’interaction influencent le risque de contamination, un événement en extérieur est plus sûr qu’à l’intérieur. Cependant, cela ne signifie pas que les événements en salle ne peuvent ou ne doivent pas avoir lieu. Après tout, une bonne ventilation de l’espace intérieur peut également limiter le risque pour la sécurité ».

« Un autre paramètre important est de savoir si vous prévoyez un plan de ‘crowd management’ ou gestion des foules », ajoute Christine Merckx du Centre d’expertise Public Impact de la Karel de Grote Hogeschool. « Comment planifiez-vous les flux de visiteurs de votre événement ? Par exemple, prévoyez-vous des couloirs de circulation, des panneaux de signalisation et des files d’attente ? Il est impossible d’organiser un événement sûr sans un plan bien pensé. »

Perspective pour les événements

Le ministre fédéral des indépendants et des PME, Denis Ducarme : « L’événementiel est un secteur important de notre économie. Mais l’événementiel, c’est aussi la musique, la culture, le sport ou encore le folklore. Si la situation sanitaire évolue positivement, nous devons bien entendu rester vigilants. Le CERM permettra aux organisateurs d’évaluer leur événement afin que celui-ci puisse se dérouler en toute sécurité pour leurs travailleurs et le public. »

Zuhal Demir : « La Belgique a une riche tradition d’événements, petits et grands. Des fêtes locales, festivals et événements sportifs aux foires, salons et événements d’entreprise. Avec le Covid Event Risk Model, nous pouvons enfin donner une perspective que l’industrie demande depuis si longtemps. C’est un guide qui accompagne les organisateurs vers un redémarrage sûr. »

Avec le Covid Event Risk Model, toutes sortes d’événements peuvent être réorganisés à partir du 1er juillet. La question demeure : qu’en est-il des salons ? Aucune date de redémarrage ne peut encore être donnée. Zuhal Demir : « Nous avons demandé à la Flandre d’offrir une perspective pour les salons également. Nous devons conclure que nous ne l’avons pas encore reçu. Nous continuerons encore à demander depuis la Flandre, mais la décision est entre les mains du GEES et du Conseil national de sécurité« .