Seen from Space : Radio Stream Monitor – L’effet Covid se dissout progressivement

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Par rapport au CIM RAM, ici, pas d’impact Covid sur le fonctionnement de la mesure. Lancé en 2019, le Radio Stream Monitor est une mesure automatisée site-centric qui porte sur les fichiers logs des serveurs des groupes radio participants (10 en tout, avec les principaux éditeurs de contenu).

Elle recense de manière exhaustive les entités audio appelées sur les serveurs concernés et agrège cette information jour par jour en différentes métriques allant de la connexion à la durée de consultation. Automatisée, elle ne dépend donc pas directement d’interactions entre humains, d’où sa parfaite continuité en période de confinement.

Mais attention : de nature « server side », un tel outil ne rapporte formellement que de la distribution, pas de l’écoute effective (même si évidemment, la majorité des fichiers appelés seront effectivement écoutés). Et il ne rapporte comme « utilisateurs » que des machines, pas des individus. Le Radio Stream Monitor ne dit donc rien des profils d’utilisateurs physiques. Parmi les données disponibles, notre graphique représente le cumul hebdomadaire des sessions actives, c’est-à-dire des séquences de minimum 60 secondes, sur l’ensemble des périodes qui nous sont disponibles, soit depuis début 2020.

En volume de consommation, ces données traduisent une forte différence entre le Nord et le Sud de la Belgique : sur ce plan, la région flamande, c’est plus de 3 fois le volume mesuré sur l’autre partie du pays sur l’ensemble de l’année 2020. Année où la crise sanitaire a incontestablement pesé sur les résultats : au cours du 1er confinement (semaines 12 à 19), le nombre de sessions recensées a augmenté de pas moins de 51% par rapport à la période précédente dans le Nord et gagné 29% dans le Sud. Par la suite, les radios flamandes ont semble-t-il bénéficié d’une certaine continuité dans les comportements, puisque les valeurs enregistrées début 2020 ont été systématiquement dépassées par la suite.

La période de confinement de l’automne 2020 n’a pas vraiment donné lieu à un « boost » de l’ampleur de celui du printemps pour les radios flamandes, mais bien du côté francophone, où les volumes mesurés en octobre se sont rapprochés de ceux de mars-avril 2020. Progressivement, le gain enregistré suite à la crise sanitaire tend toutefois à s’atténuer. Dans le Sud, la comparaison entre les 33 semaines écoulées de 2021 et celles de l’année précédente donne même lieu à un statu quo. Au Nord, le ratio de progression est actuellement de 15% sur l’ensemble des données disponibles de 2021, mais on voit bien que ce différentiel était bien plus important en début d’année. Bref, en ce qui concerne le domaine d’étude concerné, le « Radio over IP », l’effet Covid tend à se dissoudre dans une nouvelle normalité.

Rédaction : MM.