Seen from Space: Le binge watching augmente et se transforme

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Pratiqué régulièrement par plus d’un Belge sur trois, le binge watching n’est pas un phénomène nouveau. Si l’on regarde en arrière, visionner un coffret de VHS en un week-end dans les années 80, ou trois épisodes de Desperate Housewifes d’affilée sur une grande chaîne au milieu des années 2000 étaient déjà bel et bien du binge watching. La technologie actuelle et les services qui en découlent ont en revanche dopé le phénomène en simplifiant considérablement la mise à disposition des séries.

Dans la dernière version de l’Establishment Survey CIM, le pourcentage d’adeptes du binge watching (défini dans l’ES comme le fait d’avoir regardé trois épisodes ou plus de la même série TV dans la même journée) est en hausse, boosté par une forte progression chez les 35-54 ans. Ceux-ci sont 40% à se déclarer binge watchers, tandis que chez les plus jeunes (12-34), on frôle les 60%. Observé sur trois ans, si le chiffre fluctue, il n’explose pas. Loin de là. En revanche, ce qui évolue fortement, c’est l’origine des séries regardées.

Jusqu’ici, les enregistrements via la set-top box (donc issus des chaînes) étaient clairement la première source des séries bingées. Les derniers chiffres amènent le streaming payant (type Netflix) presqu’au même niveau dans le Nord, et dans le Sud, il est devenu la principale origine des séries regardées. Sur les 12-34 ans, il est (de très loin) premier dans les deux régions. Une mutation remarquable : non seulement on est clairement à un point de bascule, mais aussi parce que cette évolution a été très rapide.

En deux ans sur le 12+, le streaming payant est passé de 22% à 33% dans le Nord, et de 17% à 32% dans le Sud. Les sites et applications des chaînes de télévision sont le seul autre poste à progresser. La part de la VOD des opérateurs de télédistribution reste stable mais très modeste, elle n’a clairement jamais décollé. La progression du streaming payant s’observe en fait au détriment des enregistrements « maison », du download ou du streaming non payant (légal ou non), et des supports physiques (BluRay/DVD).

Rédaction: MM.