Seen from Space : « Era of enough » pour les médias sociaux ?

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Lors des Etats Généraux du CIM, Paul Lee de Deloitte UK a servi un insight particulièrement interpellant en commentant les derniers résultats de l’étude maison sur les consommateurs et le digital.

« The era of enough » est une façon bien trouvée d’exprimer qu’après des années d’expansion des plateformes, des technologies et des offres médias, on a atteint un point d’inflexion. Pour les consommateurs « lambda », c’est le temps de la pause, de l’aplatissement des courbes d’adoption.

« Enough », « assez »: c’est ce qu’expriment peut-être aussi les derniers résultats du Digital News Report (DNR) en matière de consommation des réseaux sociaux et applis de messagerie.

Le DNR a ceci d’intéressant qu’il pose une question identique sur l’utilisation des réseaux sociaux et applis de messagerie depuis maintenant plusieurs années, à peu près au même moment, c’est-à-dire en janvier-février.

La question est en deux temps: l’usage en général « quel qu’en soit le but » au cours de la semaine écoulée, puis l’utilisation pour « pour trouver, lire, regarder, partager des actualités ou en discuter ». C’est le premier temps qui nous intéresse ici, celui de l’utilisation en général.

2024 se caractérise par un tassement de l’utilisation des réseaux sociaux dans les univers globaux, qu’ils soient francophones ou néerlandophones. Mais si on se penche sur les moins de 35 ans, on a un coup d’arrêt plutôt brutal, de moins 6 points par rapport à 2023. Ces valeurs résultent donc d’une question sur l’utilisation d’une liste de 16 à 18 plateformes selon les années.

En moyenne, les répondants de l’étude DNR disent en utiliser environ 4, les plus populaires étant dans l’ordre Facebook, WhatsApp, Youtube, Facebook Messenger puis Instagram.

Mais les valeurs moyennes de nombre de propositions utilisées sont en baisse en 2024, alors précisément que la liste soumise aux répondants comptait 18 noms, un de plus que les trois années précédentes. Offre plus large, mais demande resserrée. Le resserrement du nombre de plateformes utilisées est particulièrement sensible chez les moins de 35 ans.

Vous avez dit « assez » ? C’était exactement l’observation faite par Deloitte. Ceci étant, deux précisions sont importantes: 90% d’utilisation hebdomadaire, cela reste imposant et la rupture constatée en 2024 n’est à ce stade qu’un épisode isolé. Il résonne plutôt bien par rapport aux conclusions exprimées par Deloitte, mais il n’est pour le moment qu’un épisode, pas une tendance ou une « ère ».

Rédaction : MM.