L’étude MDB (Nielsen) vient de publier les données de septembre. L’occasion de faire un point trimestriel sur les investissements bruts dans les media offline.
Le premier semestre accusait presque 5% de déficit par rapport à 2018. Trois mois de données supplémentaires ont réduit cet écart presque de moitié. Doit-on y voir une relance ?
Si le troisième trimestre est le premier à se terminer en positif, c’est de seulement 2% et le mois de juillet terminait une série noire longue de cinq mois à -8%. Août affiche un timide +3%. C’est en septembre que l’on observe un véritable mouvement avec une progression de 7%, tirée par la TV, l’OOH et la radio.
La radio qui retrouve donc des couleurs après un passage à vide au premier semestre, et l’OOH qui explose en septembre avec 31% de progression (20% sur un nombre de lundis équivalent). Du côté de la TV, on est très loin du son de cloche qu’en donnent ceux qui la commercialisent. A l’autopsie, il s’avère que la progression résulte presque qu’intégralement de la valorisation assez erratique des budgets de Transfer. Sans ceux-ci les 12% de progression se réduisent à moins de 2%.
Avec pour conséquence de ramener la progression globale en septembre de 7% à 3%, et de faire passer l’évolution du trimestre en négatif. On ne parlera donc malheureusement pas de relance. Plus globalement, entre janvier et septembre, MDB affiche un recul de 3% par rapport à 2018. L’OOH, la radio et le cinéma étant les seuls à ne pas s’afficher en négatif. Pendant ce temps le digital (toujours absent de l’étude) a dû progresser entre 10% et 15%.
Côté pôles de croissance, seulement cinq secteurs génèrent 50% de l’évolution positive. La vente à distance (essentiellement par Internet), l’énergie, les médias (avec vraisemblablement une minorité d’investissements payants), les biscuits (alors que le food est globalement en très net recul) et le combo syndicats/partis/mutuelles (grâce aux grands partis politiques flamands). Côté principaux pôles de décroissance : les points de vente (en contrepoint de la vente à distance), le secteur bancaire, l’industrie automobile et les opérateurs télécoms.
Rédaction : MM.